Suite vie politique 2.
Le système carcéral au San Salvador.
La pression exercée sur le système carcéral du pays par la Mano Dura et la Super Mano Dura offre une explication pour l'échec de l'approche de la main ferme au Salvador. Avant l'instauration de ces lois, les prisons Salvadoriennes étaient déjà les plus surpeuplées de la région, rendant difficile pour le pays de réaliser des programmes réinsertions avec succès ainsi que des programmes de surveillance. Entre 2003 et 2004, pendant que la Main Dure était en cours, plus de 4000 membres de gangs ont été envoyés en prison, ramenant la population en prison à 12 117.73 personnes.
D'autres prisonniers, ayant à présent peur de la situation dans leur prison, entourés de membres de gangs, ont fait appel aux gangs (notamment la MS13) pour les protéger durant leur incarcération. En 2005 la Police Nationale Civile du San Salvador ont relevé 1630 recrutements de prisonniers par la Mara Salvatrucha.
De plus, les prisons mixaient les membres de gangs avec d'autres détenus, et le 18 août 2004 dans La Esperanza (la plus grande prison du San Salvador), les membres de la Mara 18 (armés de grandes artisanales et de couteaux) et les autres détenus se sont livrés une guerre. Avant que les gardiens de prisons arrivent pour arrêter cette tuerie, 31 détenus furent tués, certains scalpés et mutilés au-delà de la reconnaissance. Après le massacre dans La Esperanza, le gouvernement Salvadorien sépara les membres de la MS13 dans deux de ses prisons. En isolant le gang, le système carcéral (déjà utilisé comme un outil de recrutement pour les gangs) laissa l'opportunité au chef de la Mara Salvatrucha de diriger son gang depuis la prison, en payant les gardiens de prison.
Les leaders de la MS13 incarcérés pouvaient diriger des activités criminelles et communiquer avec des mareros au Guatemala, au Honduras et aux Etats Unis uniquement en payant les gardiens.