Suite vie politique 1.
21/02/2013 03:10
Répercussions du phénomène "mara" dans la vie politique du Salvador.
Aujourd'hui, les maras deviennent un phénomène prenant une ampleur transnationale. Due notamment à une médiatisation (en particulier de la presse américaine ) importante, les journaux ne cessent de mettre en avant leurs criminalités. Seulement tous ne semblent pas être qu'à titre informatifs,beaucoup les entretiennent de slogans subjectifs qui ne produisent que la peur que s'y dégage de leurs actions. Certains sont attachés à la cause et d'autres aux conséquences. Ceux qui se penchent vers la cause,vont chercher l'origine du problèmes analyse sur les facteurs de vulnérabilités ; Quels sont les aléas expliquant l'existence des maras ? Ceux qui se penchent vers les conséquences,ne pensent qu'à l'impact de l'activités de ces bandes (La presse américaine,notamment)
La criminalité des maras conduit à ce qu’elles soient perçues comme menace à la sécurité nationale des Etats-Unis. La journaliste d’USA Today rapporte les dires du FBI : « Avec ou sans cette connexion [avec Al-Qaïda], le FBI dit que la MS-13 est une menace à la sécurité interne ». En mars 2005, George W. Bush a déclaré voir dans le phénomène des maras une question de sécurité nationale et a créé un fonds de 150 millions de dollars pour fonder une force spéciale de lutte contre ces bandes. Les représentants policiers appuyés par la presse sont donc bien en accord avec les perceptions des plus hauts dirigeants des Etats- Unis. Cette vision sécuritaire est renforcée par la mise en avant de liens supposés (que tous les acteurs ont démenti par la suite) entre les maras et les organisations terroristes, en particulier Al-Qaïda (USA Today, Washington Times).
D'après Yvette Veyret, le sentiment d’insécurité est lié au discours sur les risques et les menaces formulées par les acteurs politiques, ce qui est retransmis presque tel quel dans la presse des Etats-Unis[. Or, dans le contexte de l’après 11 septembre, les Etats-Unis ont adopté une posture radicale, souvent qualifiée de manichéenne, et leur politique de lutte consiste à éliminer le risque terroriste, et donc à rendre impossible toute compréhension de ces phénomène. Cette position empêche une approche de la complexité des maras. Mais elle permet de justifier les mesures prises aux Etats-Unis pour faire face au phénomène des maras. La presse états-unienne, en se limitant au risque sécuritaire, restreint l'espace de nouvelles visions ou propositions sur le phénomène des maras, ce qui se répercute sur les politiques publiques mises en place pour lui faire face.