Suite vie économique 1.

15/02/2013 00:20

 

Le déploiement des forces militaires du Salvador pour contrôler la violence des gangs.

 

En mai 2010, avec l'escalade de la violence dans le pays, le président Mauricio Funes déploya  2 800 Forces Armées pour assister la Police Nationale Civile pour surveiller les gangs et d'autres crimes organisés.

Assignés au secteur de taux élevés de criminalité à travers le Salvador, les militaires ont le droit de « mettre en place des points de contrôle, rechercher des véhicules, rechercher des gens et d'arrêter des individus pris en flagrant délit. Malgré cette augmentation de la sécurité publique, les bulletins de nouvelles n'indiquent ni d'amélioration ni d'augmentation de la violence dans les gangs pendant la semaine suivant le déploiement militaire.

Un mois après, le président Funes envoya des soldats de Forces Armées dans les prisons du Salvador. La décision du président de déployer des troupes est venue trois jours après l'attaque de la Mara 18 sur deux passagers d'un bus. D'après la PNC, ce sont des leaders de la Mara 18 étant incarcérés qui auraient organisé cette attaque grâce à l'utilisation de cellulaires de contrebande. Peu après l'attaque, 1855 téléphones furent confisqués dans les prisons.

4°) Le coût final de la violence au Salvador.

La violence des maras a coûté au San Salvador environ 1,7 milliard de dollars en 2003, soit environ 11% du PIB. En 2005 elle a représenté 8,2% du PIB. Elle a donc diminué sensiblement mais reste une part importante du PIB. Une très grande partie de ce montant provient des dépenses liées au contrôle et à la répression étatiques, ainsi qu’au marché des services de sécurité. De nombreuses entreprises privées qui voient le jour au Salvador, au Honduras et au Guatemala trouvent dans l’existence des maras un marché très profitable, comme l’ont souligné plusieurs observateurs internationaux dont Julio Rosemblat, alors délégué de l’Organisation des Etats américains pour les enjeux de violence juvénile.