Suite "Pourquoi ?" 2
L’imposition dans la vie politique et économique du San Salvador, pourquoi ?
Les Maras se sont adaptés à la politique de répression. L’organisation des groupes est plus précise. Ils sont plus semblables à des narcotrafiquants. A la base on les situé à une échelle très peu considérable, issus des petites banlieues de Los Angeles, pourtant ils se transforment en véritable organisation criminelle internationale. Mauricio Funès, Le président salvadorien (ex-guérillero marxiste), a accepté le déploiement de 6.500 militaires dans les zones où « l’Etat n’exerce pas sa souveraineté ». Dans la politique de répression, il s’agit de la dernière étape, mais la Mara est pleine de ressource et détient de nombreux pouvoir, la vie politique et économique du San Salvador est bouleversée par ce phénomène, elle est donc en quelque sorte privé de certains droits.
Les politiques ont beau essayé corrompre les gangs au moment des élections, mais il n’existe pas une réelle envie de prendre officiellement et définitivement le pouvoir politique, le but est tout autre : les gangs jouent sur la violence pour intimider le gouvernement et pour qu’il les laisse enfin agir librement. L’insécurité est tellement grande que des « contre-gangs » se forment naturellement, trouvant que le gouvernement n’est pas assez efficace, ils font leur propre justice. On les nomme les « escadrons de la mort » (Sombra Negra). Ils se composent la plus part du temps d’anciens militaires ou encore de policiers, eux aussi imposent leurs lois mais dans le seul objectif d’éliminer les membres des gangs. Ils sont souvent demandés par les habitants, avec l’envie de mettre fin le plus rapidement possible au danger de mort toujours présent.
Les habitants assez riches pour payer une garde privée sont protégés. Par contre les habitants sans grand moyen ne sont pas protégés de la police qui tue dès qu’elle pense voir la présence d’un danger, les erreurs ne sont pas rares. Les représentants du gouvernement ferment les yeux sur les meurtres étant corrompus.
De telles actions et ces politiques répressives n'ont eu qu’un impact néfaste. Cela n’a qu'accentué et aiguisé les tensions. Les crimes des Maras ont augmenté et on a même pu constater qu’ils se sont montrés plus violents qu'auparavant. Pour preuve, le jeudi 23 décembre 2004, au San Salvador, les Maras ont massacré tous les passagers d'un bus. Bilan : 28 personnes assassinées et un long message accroché au pare-brise, rempli de menaces et d'insultes, dans lequel était dénoncé la politique anti-Maras du gouvernement de l'époque.
Aujourd'hui, le taux d'homicides en Amérique Centrale s'élève à 40 pour 100 000 habitants, contre à peine 3 pour 100 000 en France.
Les gouvernements sont très inquiets à cause du développement de l'activité des Maras, car le caractère international que les Maras sont en train de façonner, en nouant des liens avec les cellules criminelles d'autres pays, effraient de plus en plus les gouvernements centraméricains. Jusque-là les autorités, touchée par la corruption, sans suffisamment de moyen, et taxées d'incompétentes par les populations, ne voulait pas ou se trouvaient dans l'incapacité de combattre ces gangs. C’est le symbole même d’un combat inégal, entre des Maras puissantes et des Etats faibles.
C’est cette imposition du phénomène Mara autant dans la vie politique et économique, qui crée un blocage complet pour l’Etat. « La Mara contrôle tout » L’Etat ne « peut » pas agir comme il le devrait, la corruption va jusqu’à des postes très hauts placé et important dans la capitale, on ne sait pas jusqu’où va la fraude…
Les Maras se sont imposés dans la vie politique et économique du San Salvador pour avoir une plus forte emprise sur l’état, la corruption avec la police ou des organisations officielle du San Salvador facilite les échanges de marchandises illégales. Leur est but est largement atteint.