Qu'est-ce que les Maras ?
Aujourd’hui sur le territoire Américain, et depuis les années 1990, il a pu être observé un mode de vie hors du commun, ce dernier est celui des Maras. Les Maras, désignent des gangs armés d’Amérique hispanophone, marginalement engagé dans des activités illicites en tout genre. Ces gangs se démarquent des autres, leurs méthodes et leurs caractéristiques sont différentes et spécifiques. Les maras sont des gangs organisés qui regroupent des milliers de jeunes. Influencés par les bandes de Californie, ils agissent en réseaux, jusqu’en Colombie. Au fur et à mesure des années l’âge des délinquants ne cessent de baisser, pourtant leurs actions n’ont fait qu’augmenter. Les Maras se situent principalement au Guatemala, au Honduras, et au Salavador, en Amérique centrale. Le mot « mara » provient du Caliche, un argot salvadorien. En Amérique hispanique ainsi qu’aux États-Unis, son sens aurait évolué de « groupe d'amis » à « groupe de criminels ». Mara est l’abréviation de Marabunta, une migration massive et destructrice de ces fourmis chasseuses, cela désigne originellement la fourmi légionnaire. Cette « fourmi légionnaire » ou « fourmi guerrière » n'a pas de nid permanent. Les ouvrières forment un nid provisoire à partir de leurs propres corps. Elle est réputée pour son agressivité, le passage d'une colonie étant très dévastatrice. Cette comparaison est très significative du phénomène Mara.
Crânes rasés, vêtements amples, visages et corps recouverts de tatouages. On reconnait facilement des membres de la Mara, pratiquement tous les mareros se couvrent d'imposants tatouages pour mieux se reconnaitre et s’identifier, mais ce qui, par la même occasion, facilite leur repérage par un gang rival ou les forces de l’ordre. Chaque maras possède sa propre «gamme » de tatouages, signe d'affiliation au gang. Beaucoup de maras sont essentiellement composés de jeunes adultes, l’âge est limité d’environ 12 à 30 ans, mais les règles varient selon la Mara. Souvent orphelins ou délaissés par leur famille, adultes avant l'âge, ces jeunes ont grandi avec la violence. Grandir parmi la Mara, endurcit le caractère et insensibilise l’être.
Dès l’initiation, le gang fait preuve d’une grande violence. Pour adhérer à une mara, chaque candidat doit prouver sa détermination, son courage, et son endurance. Il y a différentes épreuves qui varient selon les Maras. Par exemple dans la Mara 18, les garçons ainsi que les filles doivent subir un « passage à tabac » par quatre personnes pendant 18 secondes sans avoir le droit de réagir. Sinon il y a aussi une méthode différente pour les femmes. Il s’agit d’un viol collectif par 5 ou 6 membres du gang, pendant une durée délimitée. Les femmes peuvent être consentantes, pour réduire l’idée du viol, mais à partir de ce choix, elles seront prises pour les prostituées du gang, et s’infligerait une vie encore plus difficile. La présence féminine est encore plus difficile dans cet univers brutal. La femme est souvent enfermée dans un rôle d’objet sexuel. Le meurtre d'innocents fait aussi partie des différentes épreuves d'initiation de certaines Maras, notamment la MS13, et ces activités les poursuivent pour le reste de leurs vies
Ces groupes vivent essentiellement d’activités illicites comme des trafics de drogues, intimidation de témoins, racket exercé sur les chauffeurs de bus, de taxi et sur les commerçants. Les maras se livrent également au meurtre, principalement pour régler leurs comptes avec les bandes adverses. Au Salvador, 15 homicides sont comptabilisés chaque jour, 70 % d'entre eux étant directement liés à leur existence, selon les estimations de la police. Entre les deux gangs principaux, la Mara Salvatrucha (MS13) et la Mara 18 (18), c'est la lutte à mort. Détruire la bande rivale semble être leur raison de vivre.
On a observé qu’en 2005, les maras, d’après des estimations officielles, compteraient 80 000 membres en Amérique centrale et auraient commis 5 000 assassinats, dont la plupart entre gangs.
Pour ce sujet, nous nous sommes concentrées sur un pays excessivement touché par ce phénomène : Le Salvador.
Le Salvador, est le plus petit pays d’Amérique Latine, mais surtout un des plus violents. Son nom complet est République du San Salvador, le pays est bordé au sud par l’Océan Pacifique, à l’ouest par le Guatemala, au nord et à l’est par le Honduras. Au sud-est du pays se trouve le Golf de Fonseca qui le sépare du Nicaragua. Le Salvador possède trois des îles situées dans ce golfe.
Le Président du Salvador est Mauricio Funes un partisan de gauche et la langue officielle du pays et l’espagnol. La superficie de ce pays est de 21040 km² et compte environs 7 millions d’habitants.
En moins de 20 ans, le phénomène des maras a su s’imposer littéralement dans la vie du Salvador, notamment en politique et dans son économie. C’est pour cela que dans cette étude nous répondons à cette question : Pourquoi et de quelle manière les maras se sont-ils imposé dans la vie économique et politique du San Salvador ? La capitale du Salvador.
Pour commencer nous parlerons des causes de cette imposition, de l’origine de ce phénomène éminent.
Ensuite, nous nous concentrerons sur leur manière de s’imposer dans la vie économique du San Salvador, avec les moyens qui sont mis en œuvres pour la répression de ce phénomène, et notamment de leur propre économie souterraine qu’ils se sont créée.
Puis pour finir, nous expliquerons comment ils s’imposent face à la politique du Salvador.
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Ce travail vous est présenté par Lorène Plé, Marine Sahabi Ghomi et Sarah Olivo.